Pistes à explorer

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Pour entrer directement dans le vif du sujet, voir l'article: L'ouverture féconde ou l'errance du chercheur, du 24 janvier 2017, référencé par le libellé "feuille de route".

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23/05/2017

Un pied vers l'inconnu ... pour en faire notre allié

Je m'appelle donc Sébastien de Fooz, j'ai 43 ans à l'heure où j'écris ces lignes. Je suis né à Gand, et je suis issu d'une famille francophone de Flandre, ceci explique pourquoi les questions identitaires me passionnent. J'ai étudié les Sciences Sociales et depuis je suis animé par la création d'espaces de dialogue.  Que ce soit en prison, aux soins palliatifs où à Molenbeek où je travaille depuis 5 ans. 








J'ai été à pied à St-Jacques, à Rome et à Jérusalem. Suite à cette expérience, avec des gens sensés, nous avons fondé l'asbl Jorsala qui vise à créer des espaces de dialogue au travers de la marche. 
En 2012, nous sommes partis avec 60 Belges issus de la société civile de Bruxelles à Aix-la-Chapelle. En 2014, 100 ans après la Première Guerre Mondiale plus de 100 personnes se sont rendues sur la marche d'Ypres à Istanbul.





 Ce 25 mai, nous initions une marche d'Ostende à Odessa. De part et d'autre de lignes de fractures, nous invitons des personnes à nous rejoindre pour un jour, pour une semaine ou pour plusieurs mois de marche et de vivre l'expérience Jorsala. Parce que si nous restons avec les deux pieds sur terre, nous n'avançons pas d'un pas. 
Je me réjouis donc de passer un moment avec vous avec au moins un pied vers l'inconnu. Et d'en faire notre plus fidèle allié...
Sites: 
www.jorsala.org
www.bruxellesendialogue.eu

09/05/2017

La soif

    Partages de vies ... donc d'en-vies


 Le manque me manque, je suis comblé.
(Rabbi Yaakov Lacan)

Je vous annonçais ces deux rencontres, dans l'article du 27 avril ...

D'abord, Hubert Reeves: "Des souvenirs de cours qui m'ont plongé dans une véritable exaltation ... je ressens une intense gratitude pour les enseignants qui m'ont éclairé ... je voudrais être comme lui et faire ce qu'il fait ... mes parents m'ont offert un livre sur les microbes ... grâce à la connivence d'un enseignant, j'ai eu la permission de revenir après les heures de cours ... La puissance des instruments d'optique pour observer le monde; la puissance des mathématiques pour le décrire .... les mathématiques montraient leur ancrage dans la nature, etc..." (Intimes convictions, Editions Paroles d'aube, 1997).

Ensuite, Philippe van Parijs: "Philosophe accueilli parmi les économistes, penseur continental d’orientation anglo-saxonne, universitaire dont la formation doit plus à l’auto-stop qu’aux auditoires et qui, aujourd’hui encore, étoufferait d’être confiné dans sa tour d’ivoire, etc ..." (Remise du Prix Franqui, 2001).

Il nous parle, ce contraste entre Hubert Reeves, le scientifique (l'émerveillement devant ce qui est, et ce qui reste caché, l'emboîtement des infinis, les lointains, le réel qui interroge, l'image du réel renvoyée à l'observateur, la modélisation, l'inépuisable nature) et Philippe Van Parijs le philosophe (l'émerveillement devant ce qui s'oppose ou ce qui s'assemble, le tout et les parties, les niveaux d'organisation, les communautés, le milieu, l'emprise de l'observateur sur le réel, l'inépuisable culture). N'avons-nous pas là diverses conceptions d'un même émerveillement, à travers ces deux regards différents? Et toujours sous-jacente: la soif inextinguible.

Chez le premier, la soif communiquée dans les auditoires, mais aussi les compagnonnages  intimes. Modèle de l'empreinte paternelle: émancipation au berceau familial, auprès des intimes, puis à l'école et par les sources académiques. Filiations directes et surtout de type vertical.

Chez le second, la soif renouvelée sur les parcours d'auto-stop. Modèle de l'empreinte maternelle: émancipation fondatrice au contact du milieu et des événements. Filiations de type placentaire, nourrissage capillaire, à forte dimension horizontale. "La vérité ne se trouve pas par preuve, mais par exploration" (Simone Weil).

Les deux modèles s'interpénètrent évidemment. Pour dire simplement que le moteur du désir n'est pas enfermé dans une quelconque sphère normative, et que chacun peut s'y retrouver avec sa sensibilité propre. Le peuple des assoiffés embarque joyeusement les chercheurs de toutes tendances, comme les artistes ou les innovateurs sociaux, confondant tous les milieux créatifs.

S'il y a quelque chose à apprendre des champions de la pensée créative, pas seulement Hubert Reeves ou Philippe van Parijs, mais tant d'autres, ce n'est pas tant leur capacité à devancer le genre humain (ce n'est pas donné à tout le monde) que plutôt les conditions qui les y ont prédisposés. Or, ces conditions sont en principe disponibles pour tous, professionnels et amateurs, sous réserve que la soif puisse toujours se manifester. C'est aussi le point de départ d'un questionnement que nous pouvons adresser à nos jeunes créatifs. Donc, retour à notre Table Ronde, avec ces questions actuelles:

- En-vies de vie ... Nos jeunes ont-ils soif d'un au-delà d'eux-mêmes? Mais d'où leur vient cette soif? Cette soif prend-elle différentes tonalités avec l'avancée en âge?
- Parcours initial ... La voie de formation et d'apprentissage qu'ils ont suivie a-t-elle été subie ou choisie? Répond-elle à leur soif, ou ravive-t-elle cette soif autrement, dans de nouvelles directions?
- Prendre du plaisir ... Sont-ils davantage "shootés" à l'auditoire (cf. Hubert Reeves) ou à "l'auto-stop" (cf. Philippe van Parijs)? C'était l'article du 27 avril. Mais dans tous les cas, la même disponibilité chez eux à l'émerveillement.
- Evénements fondateurs ... Comment le jeu des rencontres humaines entretient-il leur soif? Songent-ils à des rencontres fondatrices de type paternel (transcendantes) ou aussi de type maternel et placentaire (immanentes)?
- Créativité en plénitude, ou schizophrénie ... Comment cette soif  (ses exigences, ses visions) les équilibre-t-elle par rapport à leurs positions citoyennes, sociales, amicales et familiales? Un engagement créatif est-il compatible avec l'unité des différentes personnalités en soi?
- Découragement ... A l'inverse, quelles circonstances au travail ou dans la collectivité ont pu éventuellement dénaturer ou décevoir la soif du jeune créatif? La tentation de l'indifférence parvient-t-elle aussi à empoisonner les meilleurs esprits ? Comment désamorcer pareil détournement d'énergies ?

Que l'homme assoiffé s'approche, que l'homme de désir reçoive l'eau de la vie, gratuitement. (Apocalypse, 22,17)

03/05/2017

Bonjour, Flora. Tu embarques ?

Bonjour,

Bravo pour l'organisation !
J'aime beaucoup vos questions et je pense que je vais prendre le temps de contribuer au blog.
En attendant, voici mes informations:

Je m'appelle Flora Vincent, j'ai 28 ans et suis née à côté de Marseille. Je viens de terminer ma thèse à l'Ecole Normale Supérieure à Paris, où j'ai passé trois ans à analyser les données issues d'une expédition internationale appelée Tara Océans (voir video, ci-dessous) et m'envole pour l'Israël en Septembre pour poursuivre ma carrière de chercheuse en microbiologie marine. Née d'un père français et d'une mère japonaise, d'un ingénieur et d'une littéraire, et ayant passé un peu de temps à l'étranger, le choix d'une thèse en France n'a pas été clair dès le début, j'ai même tout fait pour l'éviter. Une suite de rencontres, mentors, et (beaucoup) de stages ont créé des opportunités que je ne pouvais refuser.

Au cours de ma thèse j'ai co-fondé et co-dirigé pendant 4 ans une association de promotion des sciences et de la mixité en science, à travers le développement et la diffusion d'outils innovants basés sur le numérique, la collaboration avec des artistes, des non scientifiques, avec l'objectif de susciter une curiosité scientifique auprès du grand public en usant d'un ton décalé et ludique. Une aventure entrepreneuriale mais "sans but lucratif " dont j'ai beaucoup appris en terme de management, relationnel, gestion de projet et levée de fond et qui m'a permis de sortir la tête du labo quand il fallait prendre l'air... 

Une citation: "Les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images"; j'étais obligée de citer Pagnol, étant originaire d'Aubagne !

Voilà, en quelques lignes, une brève présentation. J'ai hâte de lire les vôtres.



30/04/2017

Les pionniers du XXIème siècle

Hier, Bertrand Piccard passait sur une antenne connue pour présenter son nouveau livre. Il parle bien parce qu'il vit effectivement ce qu'il dit, et sa crédibilité balaye les critiques. J'ai cueilli une réflexion qui vise au coeur du débat de notre Table Ronde: il y a différentes façons de se forger une mentalité de pionnier et, parmi celles-ci, il n'y en a pas de mineure. Les pionniers du XXIème siècle n'ont pas de leçons à recevoir de leurs anciens.

Pour mémoire, Bertrand Piccard est ce psychiatre, aérostier, promoteur des technologies propre, qui vient d'accomplir avec André Borschberg le tour du monde en 17 étapes aux commandes d'un avion solaire sans une seule goutte de carburant. Le même homme, qui n'en est pas à son premier défi, avait déjà effectué un tour du monde en ballon sans escale.

A l'occasion de cet entretien télévisé, il évoque les personnalités de son père et de son grand-père. Le premier, océanographe, porte à son palmarès le record du monde de profondeur en plongée (10916 mètres dans la fosse des Mariannes) à bord d'un célèbre bathyscaphe. Le second, physicien, fut le premier être humain à avoir pénétré en ballon la stratosphère, démontrant qu'il était possible de survivre au-dessus de la limite des 5000 mètres sur une longue durée. L'animateur posa alors cette question à Bertrand Piccard (rapportée approximativement): "En 3 générations, les Piccard ont poussé les possibilités humaines aux extrêmes dans le sens de la hauteur d'abord, puis de la profondeur et, enfin, dans le sens horizontal qui enveloppe la planète. Vous avez 3 filles. De quoi pourraient-elles bien, à l'exemple de leur prestigieuse ascendance, se faire les pionnières désormais, alors que toutes les directions spatiales ont été défiées dans la famille?

La réponse paisible de Bertrand Piccard nous concerne au premier chef. Il atteste que les nouveaux continents à explorer ("terra incognita", disaient les géographes), où exercer la créativité des nouvelles générations, sont sans doute d'un autre ordre. Il y voit la médecine avec le fonctionnement du cerveau par exemple, les causes de la pauvreté, les sciences de l'éducation, les droits de l'homme, la gestion durable des ressources, etc. Son argument est fort: ces thèmes ne sont pas seulement des discours qui feraient les délices des grands débats publics. Ils sont effectivement des espèces de "boîtes noires", devant lesquelles la capacité de l'homme à comprendre et à délier les déterminants est encore balbutiante. Ce sont en réalité des aires de conquêtes futures, qui ont besoin de leurs pionniers, ceux-ci étant armés d'un esprit au moins aussi curieux, aventureux et audacieux que pouvait l'être le mental des explorateurs terrestres, spatiaux ou marins.

C'est aussi notre conviction, qui motive la participation de jeunes créatifs d'horizons parfois très éloignés. Ils veulent démontrer que même le respect humain et le souci d'un bien commun commandent une attitude pionnière. Et il n'est pas indifférent que ce soit une personnalité de culture scientifique qui prenne une telle position. Le grand-père Auguste Piccard, lui-même, est cité pour avoir déclaré en son temps:
"La question maintenant n’est pas tant de savoir si l’homme pourra aller encore plus loin et peupler d’autres planètes, la question est de savoir comment s’organiser de façon à rendre sur Terre la vie de plus en plus digne d’être vécue".







27/04/2017

Shootés à l'auditoire ou ... shootés à l'auto-stop ?

Tenons pour admis que toute personne en bonne santé, portée par une éducation et une culture décentes, connaît immanquablement les affres de la soif. Au sens existentiel, il s'entend. Soif d'être, d'expérimenter, d'élargir son imaginaire.

Or, certaines éminentes figures de nos univers culturels n'ont de cesse de nous montrer par quels chemins elles ont cherché à étancher cette soif, que tous nous éprouvons. Le prochain article, que vous découvrirez dans quelques jours, cherchera à caractériser certains aspects de la soif existentielle, dont l'importance est cruciale pour faire société avec nos semblables. Le fait est, cependant, qu'elle ne se manifeste pas chez tout le monde de la même façon, en intensité et en qualité. Elle est même variable dans différentes phases de notre propre vie. D'où vient-elle? C'est une question pour les anthropologues, les psychologues ou les penseurs de l'éducation. Comment peut-elle être ressentie et utilisée? Voilà bien une question pour nous, en revanche. Tenez, avant d'ouvrir momentanément cette discussion, laissons-nous questionner: quelle espèce de soif intellectuelle m'a traversé pendant mes apprentissages de la vie? Pour faire simple: me suis-je davantage "shooté" à l'auditoire, ou plutôt à l'auto-stop (sic)? Même question pour nos jeunes autour de la Table-Ronde.

Shooté à l'auditoire, c'est quelqu'un qui aurait couru après des maîtres, des modèles, des mentors. C'est un collectionneur de sources d'inspiration répertoriées. C'est un héritier de ses pères. Sans doute est-il aussi un lecteur invétéré. Il fait crédit aux meilleurs d'entre nous et grandit avec eux. Ses pantalons sont usés à force trainer dans les auditoires de la science et de la culture.


Shooté à l'auto-stop, c'est tel autre qui aurait préféré l'école buissonnière, pour qui l'expérience vécue passe avant la science codifiée, qui se sent mal dans les catégories académiques mais développe un talent d'observateur de l'étrange. Quand il consulte un dictionnaire, il s'arrête sur n'importe quoi et oublie entre temps pourquoi il avait commencé sa recherche.


Bien sûr, vous vous êtes reconnu dans les deux archétypes, peut être à des dosages différents. On en reparle la prochaine fois, si vous le voulez bien.

31/01/2017

Les "savanturiers"

D'emblée, je fais crédit au Museum National d'Histoire Naturelle d'avoir inventé ce néologisme et à l'Année 2016/17 de l'Aventure Scientifique instaurée par l'université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve d'en avoir fait un très bon titre (ouvrage disponible). Donc, je m'empresse de le leur emprunter, tant il convient à notre démonstration. Mais je l'utilise avec un léger glissement de sens, bien intentionnel comme vous allez le voir.

En fait, le MNHN fait allusion aux explorateurs de tous poils qui, depuis des siècles, sont allés dans tous les environnements extrêmes pour y faire des observations inédites et des collectes d'échantillons, au bénéfice de tous les grands inventaires du matériel vivant. Pour notre propos ici, le savanturier n'est pas seulement la personne qui se projette vers une nouvelle "terra incognita", celle qui laisse un trou béant sur les cartes des atlas géographiques des siècles passés. C'est plus généralement la métaphore de l'explorateur, appliquée au chercheur de pointe dans l'exercice de tous ses moyens.
En effet, notre postulat est que le chercheur qui laisse se déployer toute sa pensée spéculative devient un aventurier intellectuel, qui largue rapidement toutes ses amarres socio-culturelles, et qui franchit allégrement l'équateur de ses représentations académiques pour aller voir de préférence ce que le commun des mortels ne voit pas.

Comme il ne s'agit pas de théories oiseuses mais bien d'aventures humaines en cours, prenons un cas parmi d'autres. Les jeunes chercheurs hébergés par ce blog vous prouveront à leur tour qu'ils sont eux aussi capables de tels voyages de la pensée. Rien de spécial au départ chez Chris Bowler. Il a connu comme tant d'autres l'université à Warwick, et y a fait ses premiers pas dans la recherche scientifique. Un bon élève, dirait-on, mais jeune fou parmi les jeunes fous de son époque.

Chris se plonge dans les mécanismes qui sous-tendent la sensibilité à la lumière chez les plantes, et s'ouvre alors aux technologies biomoléculaires encore balbutiantes en ces temps-là (années 80).

L'Europe étant à l'époque à peine étourdie par la toute nouvelle libre circulation de ses citoyens, et très ouverte aux échanges culturels et scientifiques, voilà Chris embarqué dans un programme le destinant à faire ses preuves auprès de quelques personnalités de la science en Belgique, puis aux USA. Le voilà pourvu en quelques années de compétences incroyables en biologie moléculaire et technologies de l'ADN recombinant.

Mais Chris ne se satisfait pas de cette jouissance du chercheur au pinacle de sa discipline. Il est incité à emprunter d'autres voies. Ce sont les chemins broussailleux qui l'attirent davantage que les allées dégagées. Survient en 1994 l'opportunité de monter un nouveau laboratoire à l'autre extrémité de l'Europe, pour porter son savoir faire sur des espèces marines aussi inconnues qu'elles sont répandues dans les océans : les diatomées. Aucun précédent dans sa carrière débutante ? Qu'à cela ne tienne, le voici responsable d'un nouveau laboratoire à la Station de Zoologie marine de Naples.

Croyez-vous qu'un chercheur en biologie moléculaire allait se complaire à ne connaître des mécanismes du vivant que les images microscopiques et les profils d'ADN dont son laboratoire est un pourvoyeur industriel ? Eh, bien: Non ! Chris se laisse happer par le grand écart entre l'infiniment petit et l'infiniment grand. C'est la vision globale de la diversité et des rôles joués par les diatomées dans les océans du globe qui le taraude, et le conduit à prendre la responsabilité de la coordination scientifique de l'expédition TARA-OCEANS, l'aventure d'un voilier et de son remuant équipage (200 jeunes, 45 nationalités), éperdument amoureux de la planète, qui feront parler d'eux d'une extrémité à l'autre de la terre.

Entre temps, Chris vit pleinement sa vie, fonde une famille anglo-italienne à partir d'une rencontre new-yorkaise, qui le détermina à son installation subséquente à l'ombre du Vésuve, avant de le transporter (finalement) auprès des instances académiques de l'Ecole Normale Supérieur de la Rue d'Ulm (Paris), où il partage son temps entre enseignement, recherche et rencontre du public. Car la rencontre du public ne rechigne pas un jeune chercheur allumé ... elle a toujours été un élément profond et inavoué de sa motivation, dès sa sortie d'université. Parler naturellement et simplement, comme dans la confidence, de choses étonnamment compliquées, c'est là qu'on reconnaît les grands esprits. 

Diriez-vous que Chris est un chercheur anglais ? Un biologiste moléculaire ? Un prof ? Un polyglotte ? Un naturaliste ? Un globe-trotter ? Un émigré ? Un père de famille ? Un pote ? Un dilettante ? Un amoureux de la mer ? Vous m'aurez compris: il est, en quelque sorte, l'icône du savanturier. Et son aventure n'est certes pas équivalente à un safari-recherche. Elle s'enracine dans un goût insatiable de décentrement intellectuel, une curiosité à toute épreuve, et quelque chose d'impalpable qui s'apparente à l'amour inconditionnel de la vie. Qualités qui sont données à tous les chercheurs honnêtes, mais que certains parviennent à illustrer avec plus de bonheur. C'est aussi le bonheur communicatif de nos jeunes chercheurs, que vous allez connaître à l'ombre de notre site.

Références Youtube: